Faire parler le végétal
Lauréat de l'appel à projets de l'IGNfab, le projet Kermap a pour objectif « d’informer les élus et le grand public des enjeux du végétal en ville » résume son fondateur, Antoine Lefebvre. Il propose aux collectivités des services de diagnostics et de gestion de la végétation grâce à une plate-forme de cartographie et d’analyse de données (informations provenant des administrations, d’images satellite, de photos aériennes de l’IGN, etc.). Dans un premier temps, on peut s’en servir pour dresser un état des lieux de la situation dans les parcs et jardins publics mais aussi privés. « C’est utile pour affiner un plan Climat Air Énergie, et pour pouvoir estimer la biomasse et la séquestration potentielle du CO² » indique Antoine Lefebvre. Cette plate-forme permet de modéliser le climat par zone urbaine. En identifiant les îlots de chaleur, espaces dans lesquels la température reste élevée, une collectivité peut ainsi mieux définir où accroître la végétation (qui a un rôle thermorégulateur) pour limiter cet effet. Kermap offre également la possibilité de prédire et suivre le développement des végétaux, de sorte que si la croissance d’un arbre n’est pas conforme à la prédiction, on peut détecter plus tôt une maladie ou un stress hydrique. De quoi optimiser le travail des agents des espaces verts
La réalité virtuelle pour valoriser le territoire
La société Timescope développe depuis plus d’un an une borne de réalité virtuelle en libre-service afin d’offrir des expériences immersives. Une collectivité peut faire appel à cette start-up pour concevoir un projet vidéo 3D – réalisé en concertation avec des historiens, des urbanistes, etc.- et déployer une borne sur l’espace public, en accès gratuit ou payant pour les passants. Elle peut s’en servir pour valoriser son patrimoine, la vidéo expliquant l’usage actuel d’un lieu ou racontant son histoire. À Paris, une borne sur la place de la Bastille met ainsi en lumière à quoi ressemblait le site il y a plusieurs siècles. Autre usage : la vidéo 3D peut donner à voir les futurs aménagements d’un espace en travaux, devenant un outil de communication sur des politiques publiques. Des arguments qui, après Paris, ont convaincu la ville du Havre ; elle vient de déployer 2 bornes Timescope.
Un drone multifonction
Ez-Nov a conçu un drone autonome, baptisé Ez-Manta, ne nécessitant pas de formation de pilotage. Au contraire, il a été conçu pour faciliter son emploi, notamment par l’administration publique. « Il peut couvrir plusieurs missions : la surveillance des jardins et parcs, la valorisation du patrimoine, le suivi des travaux de voirie et la communication sur leurs avancées » présente Eric Laurent, le CEO de la start-up créée en 2014. Ez-Nov livre un kit clé-en main : une application mobile, un drone avec une autonomie de 45mn, un smartphone Samsung paramétré pour prendre des visuels de bonne qualité et un service après-vente pour mettre à jour le logiciel ou réparer les équipements. Sur l’application, l’agent planifie une mission pour que l’appareil prenne des photos et propose une véritable cartographie d’une zone. Puis il positionne le téléphone dans le drone, lancé ou arrêté par une télécommande. Toutes les informations collectées sont ensuite disponible sur l’application du téléphone. Un mode opératoire simplifié, qui pourrait intéresser rapidement les collectivités. Selon Ez-Nov, la métropole de Metz envisagerait par exemple d’utiliser cet outil.
D’un transport à l’autre, d’une ville à l’autre
La toute jeune start-up Witick, lancée en janvier dernier, investit le champ de la mobilité avec une solution pour valider les titres de transport. Le principe ? Installer des puces dans les bus, métros ou tramways, pour détecter une application mobile dédiée via Bluetooth (une technologie compatible avec tout type de téléphone et système d’information). Une fenêtre "push" apparaît sur le smartphone, l’usager clique pour acheter et/ou valider son titre de transport et il reçoit un QR code à montrer en cas de contrôle. Les avantages sont multiples d’après Romain Combe, le CEO de Witick : « Pour la collectivité, notre solution nécessite peu d’infrastructures à déployer, elle permet des économies de papier et réduit la maintenance des équipements qui, aujourd’hui, servent à acheter et valider les titres de transport. » Autre point clé de la start-up, son application sera utilisable dans toutes les villes souscrivant à son offre, simplifiant ainsi la vie de l’usager. Mais pour faire de ce projet une réalité, Witick doit encore trouver ses premiers clients. La métropole de Bordeaux devrait permettre l’amorçage, avec un lancement de l’application prévue en septembre prochain.