Permettre aux citoyens de prendre connaissance des dépenses de la Région, identifier les bâtiments à fort potentiel solaire, consulter un plan cadastral… Voilà les services que la Région Grand Est propose via sa plateforme de la donnée nommée DataGrandEst. Pour y ajouter de nouveaux services mais aussi intervenir auprès des petites collectivités territoriales pour les acculturer, le conseil régional vient d’annoncer un investissement de 6 millions d’euros. L’objectif : mettre au point une « stratégie régionale ambitieuse » de la data. « L’idée est de fédérer les acteurs du territoire. Mais aussi de proposer une plateforme unique, qui concentre les données géographiques que nous collectons ainsi que les données publiques disponibles en open data », précise Marie-Christine Schott, cheffe du service management et valorisation de la donnée au sein de la région Grand Est.
Fédérer des entreprises
La collectivité a pour le moment réunit 43 acteurs, essentiellement institutionnels, autour de son projet. L’objectif est de leur permettre par exemple de consulter l’évolution de l’urbanisme pour définir les politiques d’aménagement à privilégier. Mais l’ambition du territoire est également de fédérer des entreprises. « Quand on développe une politique touristique, par exemple, on collecte des données sur le réseau routier, les parkings, les hôtels, leur qualité mais il peut aussi être très intéressant d’analyser les données de Airbnb ou de Booking pour définir une stratégie. Voilà pourquoi nous aimerions travailler, en toute confiance, avec des startups ou des acteurs privés », détaille Marie-Christine Schott. Pour la Région, l’idée est également de mettre à disposition les datas de sa plateforme aux sociétés pour faire émerger de nouveaux services et générer de nouveaux modèles économiques.
Simplifier l’analyse de la donnée
Grâce à un cadastre solaire, la plateforme identifie par exemple le potentiel solaire des bâtiments, des toitures et parkings de la Région. « Cela permet de prévoir des investissements. Mais les entreprises locales peuvent aussi s’emparer de ces informations et réaliser des devis par exemple. » En matière d’occupation des sols également, DataGrandEst s’appuie sur des photographies aériennes. L’idée est de connaître les limites cadastrales d’un territoire, les infrastructures et d’avoir des informations liées à la biodiversité.
Pour mettre au point un outil pertinent, l’objectif est également de simplifier l’analyse de la donnée et de réaliser des datavisualisations pour informer simplement la population et les différents acteurs. « L’idée n’est pas d’avoir un fichier Excel incompréhensible et de pouvoir traiter la donnée en interne », conclut la cheffe de service.