Le SMO THD (Syndicat Mixte de l’Oise Très Haut Débit) vient de terminer le déploiement du premier centre de supervision départemental mutualisé, en application de l’article L42 de la loi n° 2021-646 du 25 mai 2021 pour une sécurité globale. Pour rappel, cette dernière accorde la possibilité pour les collectivités et leurs groupements de bénéficier de dispositifs de vidéoprotection mutualisés. Dans l’Oise, cette réalisation s’inscrit dans le plan départemental Oise Vidéoprotection qui avait été initié précédemment, à la demande des maires ruraux, pour répondre à la hausse de la délinquance.
Ce plan a permis a plus de 200 collectivités rurales de s’équiper de caméras de vidéosurveillance (3000 unités pour une enveloppe globale de 9 M€). Le déploiement du centre de supervision constitue donc la dernière brique d’un dispositif visant à permettre aux communes de moins de 3500 habitants de bénéficier des mêmes outils que les villes du département. L’architecture technique de l’ensemble repose bien entendu sur le réseau en fibre optique déployé ces dernières années (l’Oise est devenue en 2019 un des premiers territoires ruraux totalement fibrés d’Europe).
Un cap franchi en matière de sécurité territoriale
C’est Eryma, marque du groupe Sogetrel dédiée aux solutions de sécurité électronique, qui a été chargée de la conception du centre de supervision. Le prestataire s’est d’ailleurs vu remettre la médaille de bronze aux récents Trophées de la Sécurité pour cette réalisation, dans la catégorie co-construction. « C’est tout le savoir-faire de nos équipes qui a été mis au défi pour la mise en place de ce premier centre de supervision départemental », explique Alexandre Lecomte, directeur général d’Eryma, « le prix que nous avons reçu symbolise notre engagement, au quotidien, pour le développement de la tranquillité urbaine, y compris dans les petites communes ».
Pour le département, le dispositif permet ainsi de franchir un cap en termes de continuum de sécurité territoriale. Aujourd’hui, plus de trente communes sont déjà adhérentes à la compétence vidéoprotection du département. Le syndicat mixte espère atteindre la centaine d’ici deux ans.
A noter que le centre de supervision est également destiné à faciliter le travail des gendarmes. En effet, il sera accessible en temps réel depuis le centre d’opérations et de renseignements de Beauvais, notamment pour le traitement des flagrants délits. Selon Eryma, il pourrait également, dans un second temps, servir de socle au pilotage mutualisé d’autres équipements connectés des communes (éclairage public, capteurs de mesure de la qualité de l’air, de flux de circulation…).