Avec le décret tertiaire, les gestionnaires de bâtiment vont devoir réduire leurs consommations énergétiques de 40% à l’horizon 2030, puis 50 % d’ici 2040 et enfin de 60 % en 2050. Des objectifs qui posent les bases d’un nouveau paradigme dans la gestion des bâtiments et leur impact sur l’environnement.
Dans ce contexte, Advizeo, spécialisée dans la gestion énergétique des bâtiments, a étudié les consommations réelles de ses clients : Generali, Orange, Gecina ou Rosny-Sous-Bois de la Métropole du Grand Paris, afin de tirer des enseignements en matière de performance énergétique et environnementale dans les bâtiments de bureaux privés et publics. Les consommations énergétiques de ces acteurs ont été analysées sur les six dernières années pour alimenter un référentiel de la performance énergétique et carbone, représentatif du marché. Au total, les locaux analysés s’étendent sur une surface de 3 millions de mètres carrés.
« Dans un contexte réglementaire en évolution constante, il est impératif pour les organisations publiques et les entreprises de s’engager dans des démarches de collecte de l’information énergétique et dans des projets d’efficacité énergétique et environnementale. C’est dans ce contexte que s’inscrit notre démarche », souligne Cyril Sailly, président d’advizeo, dans un communiqué.
30 % d’émissions de gaz à effet de serre en mois sur 6 ans
Les résultats de ces analyses montrent que tous les indicateurs ont progressé ces dernières années. Depuis 2019, une réduction de 23% des consommations d’énergie a été enregistrée, soit une réduction moyenne de 3,8% par an. Les émissions de gaz à effet de serre enregistrent quant à elles une baisse notable de plus de 30% sur les 6 dernières années, soit -5% par an. Ainsi, si les acteurs poursuivent leurs efforts, le panel étudié devrait atteindre l’objectif 2030 du décret tertiaire, avec une consommation moyenne légèrement supérieure à 100 kWhEF/m2 en 2030.
« L’objectif est de proposer une vision des indicateurs environnementaux majeurs : performance énergétique, émissions carbone directes et consommation d’eau de ville pour cette nature de bâtiment. À l’avenir, nous ferons évoluer le référentiel avec davantage de typologie de bâtiments (commerce, enseignement, santé, etc.…) », précise le président d’advizeo.
« Les premières économies sont les plus faciles à réaliser »
Pour les prochaines étapes à horizon 2040, des efforts d’investissement devront toutefois être envisagés pour poursuivre les réductions de consommations énergétiques. « Les premières économies sont les plus faciles à réaliser puisqu’il est possible de faire jusqu’à 20% d'économie avec des investissements limités », estime Advizeo.
Désormais, pour atteindre les objectifs 2040-2050, Advizeo estime que les acteurs doivent mettre en place des plans d’action intégrant des travaux qui nécessitent des investissements colossaux. Pour les aider, des dispositifs de financement existent tels que les CEE, les aides régionales à la transition écologique ou encore le tiers financement qui représente une solution à long terme pertinente.