Le 4 août prochain sera inauguré l’"Ascenseur des Thermes" dans la commune montagnarde de Saint-Gervais (Haute-Savoie), près du massif du Mont-Blanc. Il s’agit du premier ascenseur incliné à eaux usées de France. Concrètement, il s’agit d’un moyen de transport par câble basé sur une cabine pouvant accueillir jusqu’à 16 personnes. Il doit gravir, en moins de 5 minutes, 177 mètres de dénivelé pour relier le hameau du Fayet (au fond du parc thermal les thermes) au centre de Saint-Gervais, avec une pente de 44 degrés.
« Cet ascenseur utilise les eaux usées comme source d’énergie en complément de la motorisation électrique, rendant ainsi hommage à l'ingénieur anglais Michaël Farmer qui avait suggéré au maire de Saint-Gervais de plus utiliser l’énergie de l’eau très présente en montagne », indique dans un communiqué la société Poma, mandataire du groupement chargé de la conception du projet. Cette entreprise française est spécialisée dans la fabrication de systèmes de transport par câble, dont des téléphériques, des télésièges et des funiculaires.
Plus précisément, l’ascenseur de Saint-Gervais utilise un système de ballast rempli d’eaux usées pour créer le déséquilibre nécessaire à son fonctionnement. Les eaux usées sont stockées et utilisées pour lester la cabine en position haute avant d’être restituées dans le réseau aval des eaux usées.
Un coût de 6,1 millions d’euros
Selon Jean-Marc Peillex, Maire de Saint-Gervais : « Cet ascenseur symbolise notre engagement envers une mobilité responsable, connectant notre belle commune avec un avenir plus vert. C’est également une liaison qui va permettre de reconnecter l’activité thermale médicale mais aussi le bien-être, avec les bains du mont-blanc, à l’ensemble de la commune ».
La commune précise par ailleurs que ce projet s'inscrit dans une stratégie globale de mobilité visant à réduire la dépendance aux véhicules motorisés, à favoriser une mobilité plus verte et connectée et à créer de nouveaux liens entre les différents étages de la commune.
Le coût total du projet s’élève à 6 123 000 euros TTC. Il a bénéficié du soutien financier du Département de la Haute-Savoie, de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, du fonds européen Feder ainsi que de l’État via le dispositif "Plan Avenir Montagne " de l’Agence National pour la Cohésion des Territoires.