« Nous sommes en passe de réaliser un exploit olympique, d’avoir transporté spectateurs et athlètes 100 % en transports en commun. Un défi logistique et écologique, qui laissera des acquis décisifs pour le réseau Ile-de-France », a félicité Valérie Pécresse, présidente de la Région Île de France, à l’occasion d’une conférence de presse le 9 août, pour dresser un premier bilan des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Le service de transport Île-de-France Mobilités se félicite en effet d’avoir rendu « 100% des sites des Jeux Olympiques accessibles en transports en commun. » Au total, la fréquentation touristique et celle dans les transports en commun a augmenté de près de 20 % par rapport à l’été 2023. 500 000 spectateurs supplémentaires ont été transportés ainsi que 40 000 personnes accréditées, en plus des 3,5 millions de Franciliens restés, qui ont poursuivi leurs déplacements quotidiens. « Le défi était immense, indique la Région Île de France, dans un communiqué. Il a fallu gérer un flux allant jusqu’à 1 000 personnes par minute. En quelques heures les entrées/sorties de dizaines de milliers spectateurs au Stade de France, comme dans de nombreux autres sites avec Roland Garros et le Parc des Princes en simultané, ou le Golf National avec 30 000 personnes. »
40 000 agents et 250 millions d’euros investis
Pour relever le challenge, 40 000 agents ont été mobilisés par Ile-de-France Mobilités dont 5 000 en gares et stations pour orienter les flux. 250 millions d’euros ont par ailleurs été investis pour renforcer l’offre. « Les transports en commun ont été dimensionnés pour accueillir l’ensemble des spectateurs et des Franciliens, avec une augmentation de 15 % de l’offre, et jusqu’à + 70 % sur certaines lignes », assure le service mobilité. Au-delà des lignes de métro, de RER ou des vélos en libre-service, la Région a mis à disposition des usagers 450 navettes gratuites biogaz ou biocarburant déposant les spectateurs au pied des épreuves, avec un départ toutes les minutes, mais aussi 1000 bus décarbonés pour transporter les athlètes, les médias et les publics accrédités.
Des lignes ont également été prolongés juste avant les Jeux et ont offert des itinéraires alternatifs, comme pour le Stade de France, avec la ligne 14 qui relie Orly à Châtelet en 25 minutes (50 minutes avant) ou le RER E qui relie la Gare du Nord à la Défense en 11 minutes (20 minutes avant). « Avant les Jeux, 30 % des spectateurs du parc des princes se déplaçaient en transport en commun. Pendant les JO, ils étaient 100 % », assure la Région.
Mieux répartir les voyageurs grâce à des caméras
Selon la Région Île de France, l’application « Transports publics Paris 2024 » a également permis de mieux répartir les flux. Au total, l’outil numérique présentant des itinéraires alternatifs a été téléchargé un million de fois. Et la communication des données liées aux flux a permis de décharger certaines lignes en modifiant le comportement des spectateurs.
Grâce à un comptage des flux par caméra qui transmet, via de nouveaux écrans, le taux d’occupation voiture par voiture sur le RER B et la ligne 14, Île de France Mobilités est également parvenus à mieux répartir les voyageurs dans les trains et va pouvoir continuer à améliorer son service grâce à ces outils.
En parallèle, la Région continuera à profiter des investissements pour une meilleure accessibilité au sein des 250 gares dans lesquelles 2,4 milliards d’euros ont été injectés. Enfin, la Région va pouvoir pérenniser l’emploi de 250 conducteurs de métro recrutés pour l’occasion, alors qu’elle rencontrait des difficultés de recrutement auparavant.