LE MAGAZINE DES VILLES ET DES TERRITOIRES CONNECTÉS ET DURABLES

Comment maximiser la réplicabilité de projets smart city ?

Réplicabilité

L'agence d'innovation territoriale Paris&Co et l’association Rêve de Scènes urbaines ont annoncé mardi 25 mars leur partenariat pour aider conjointement les territoires à déployer à l’échelle des innovations qui se sont révélées pertinentes dans d’autres collectivités.

Rimg0

« Face aux restrictions financières et à l’urgence climatique, les collectivités doivent innover vite et de manière efficace. Il ne faut plus perdre de temps à faire des POC », affirme Lisa d'Arnoux, co-animatrice des activités de l'association Rêve de Scènes Urbaines et responsable de programme expérimentations urbaines chez Leonard, la plateforme de prospective et d'innovation du Groupe Vinci. Face à ce constat, l’association a annoncé le 25 mars dernier un partenariat avec l’agence d'innovation territoriale Paris&Co pour proposer aux collectivités un programme dédié à la réplicabilité d’innovations au service des territoires. « Le jeu collectif devient un impératif pour le passage à l’échelle », a ajouté Julien Villalongue, directeur chez Leonard et président de l’association.


Chaque collectivité intéressée bénéficiera d’un accompagnement personnalisé sur six mois par les équipes des deux partenaires qui coupleront leur expertise. Rêve de Scènes Urbaines et Paris&Co ont défini une méthodologie de réplicabilité en quatre étapes : un diagnostic des besoins du territoire, une sélection des meilleures innovations, une levée des freins pour maximiser les chances de réplicabilité et un passage à l’action. « Nous avons accompagné plus de 500 expérimentations depuis 2009 dont nous avons évalué les résultats, ce qui nous permet d’aiguiller les collectivités qui ont du mal à savoir ce qui a fonctionné ailleurs », a mis en avant Marion Apaire, directrice générale adjointe chez Paris&Co. Le coût du programme pour les collectivités sera évalué au cas par cas selon les besoins et la taille du territoire. « Le prix restera inférieur à 40 000 euros », nous a assuré Marion Apaire.


Diffuser une culture de l’innovation dans tous les services

L’annonce, faite dans les locaux de Leonard devant un parterre de représentants des secteurs public et privé, a été accueillie avec enthousiasme. « On a peu de visibilité sur ce qui est fait dans d’autres collectivités et sur la manière de répliquer des expérimentations », nous a confié Fiona Mazubert, designer de service pour le projet Bien Vivre chez Soi à la Métropole de Lyon.

 

Même réaction positive sur cet accompagnement de la part de Matthieu Clavier, coordonnateur du Nantes City Lab chez Nantes Métropole : « Il y a parfois un manque de maturité de service, il faut pourtant vérifier de nombreux paramètres avant de répliquer un projet ailleurs. » D’autant que les problématiques pour répliquer un projet sont légion. « Il y a souvent un conflit d’enjeux entre les start-up et les élus », a reconnu Isabelle Brison, chargée de mission Transitions à la ville de Sceaux. Mathieu Lafarge, co-fondateur et COO de Floware, a admis pour sa part que les start-up ne comprennent pas toujours le cadre urbain.


Les deux nouveaux partenaires ont profité de l’annonce pour organiser une table-ronde et des ateliers sur les quatre étapes définies dans leur démarche de réplicabilité des projets de territoire connecté et durable, afin d’encourager les échanges. « Il faut commencer par bien identifier les besoins, chaque territoire à ses spécificités, et partager des retours d’expérience », a conseillé Astrid Voorwinden, chargée de mission Territoires Connectés & Environnement chez InfraNum. Dans la mise en place de projet, « il faut intégrer le projet smart dans des marchés globaux. Par exemple le pilotage à distance de l’éclairage public dans le marché de rénovation. Le modèle smart city de Dijon est fini », a soutenu Jacques Chansavang, directeur de Département - Territoires et Infrastructures Connectés chez Artelia, au cours d’un atelier.

 

Embarquer tous les acteurs et les filières concernées

La réussite de la réplicabilité d’un projet passe avant tout par le fait « d’embarquer tous les acteurs et les filières concernées », a estimé Amaury Bastrenta, adjoint à la Directrice Territoriale Paris chez Enedis, qui est parvenu à répliquer sur 44 projets sur le territoire le projet de borne escamotable d’Enedis pour électrifier l’espace public à des fins événementielles.


De son côté, Elisa Haddad, chef de projet Innovation Publique et Transition Ecologique à la Mairie de Noisy-le-Grand, va faire passer à l’échelle quatre projets à la suite de huit expérimentations menées. Elle a identifié quatre clés de réussite : « Chercher toutes les subventions possibles car un passage à l’échelle engendre des coûts ; bien écrire son appel d’offre ; diffuser une culture de l’innovation dans tous les services ; valoriser le travail d’innovation des agents par des primes ou en l’intégrant dans les fiches de poste. » En approfondissant ces premières pistes dans leur programme, Rêve de Scènes Urbaines et Paris&Co espèrent fournir toutes les solutions nécessaires aux collectivités.

Le magazine

Dans Smart City Mag, retrouvez nos dossiers, enquêtes, reportages, interviews... sur les smart cities, en France comme à l'étranger.

Toutes vos formules d'abonnement donnent désormais accès aux archives numériques du magazine sous forme de liseuse et de pdf à télécharger. L'achat au numéro d'exemplaires papier vous donne également accès aux versions numériques du magazine (liseuse + pdf téléchargeable).

Contact annonceurs

Christine Doussot, directrice de clientèle
christine.doussot@smartcitymag.fr
Tél. + 33 7 69 21 82 45

RECEVOIR LA NEWSLETTER
Chaque semaine, recevez l'actualité
des villes et des territoires connectés et durables
INSCRIVEZ-VOUS À LA NEWSLETTER
OK
Non merci, je suis déjà inscrit !