Les deux CSIRT (centres de réponse à incidents) territoriaux du sud-ouest ont répondu favorablement à la proposition de Cybermalveillance.gouv.fr de travailler de concert pour aider les entreprises et les collectivités face à la cybermenace. « Quand le GIP Acyma (qui opère la plateforme Cybermalvaillance.gouv.fr, NDLR) nous a proposé d’unir nos forces et de ne pas rester chacun dans son silo, mais au contraire de mutualiser les moyens et de porter une parole commune, nous avons répondu présents parce que nous estimons que l’enjeu est tellement important que nous n’avons pas le temps pour des coquetteries », explique Marc Sztulman, président de Cyber’Occ, « il faut bien voir que le sujet de la cybersécurité est en passe de devenir le principal problème des TPE-PME, alors nous sommes preneurs de tout ce qui peut favoriser la réponse ».
Le 17Cyber est une plateforme web ayant vocation à constituer un outil centralisé d’assistance, aussi bien pour faire face aux attaques que pour relancer les systèmes d’information après. Ainsi, en plus de conseils personnalisés, des mises en contact avec des prestataires pour de la remédiation technique, et d’un accompagnement par un policier ou un gendarme 24/7, les victimes d’attaques cyber des deux régions bénéficieront désormais de l’assistance téléphonique des équipes des CSIRT.
Une action commune entre l’échelon régional et le guichet unique national
Pour l’heure, la plupart des autres CSIRT régionaux ne se pressent pas pour signer une convention avec le GIP Acyma. Sans doute parce que toutes les régions ne disposent pas encore d’un point d’accès unifié pour gérer les requêtes au niveau local, étape indispensable avant de s’interfacer avec un service national. « En Occitanie, nous avions déjà un service unifié, tout comme en Nouvelle-Aquitaine, je pense que les autres régions vont suivre », poursuit Marc Sztulman, « nous considérons que l’augmentation des demandes de protection cyber va être exponentielle, aujourd’hui les pirates informatiques sont de plus en plus opportunistes, ils ne cherchent pas à hacker une personne, une entreprise ou une collectivité en particulier, mais à rentrer dans des failles connues grâce des robots disponibles sur le darkweb ».
Tout comme le Campus Cyber Nouvelle-Aquitaine, Cyber’Occ œuvre au quotidien pour faire monter en maturité les entreprises et les collectivités sur le risque cyber. « Avec la signature de cette convention, nous conservons notre rôle de guichet local, mais toutes les demandes formulées sur 17Cyber qui concernent l’Occitanie nous seront transmises », souligne Marc Sztulman, « c’est particulièrement intéressant pour les entreprises qui disposent d’établissements dans plusieurs régions ».
Mais Cyber’Occ suit également de près les collectivités dans leur montée en compétences. L’organisme est d’ailleurs en train de finaliser à leur attention la création d’une centrale d’achat dédiée aux produits cyber. « Les petites communes en ont besoin, elles n’ont pas toujours les moyens de faire un benchmark des centaines de solutions qui existent pour trouver celles qui correspondent à leurs besoins », argumente Marc Sztulman, « nous, au niveau régional, nous pouvons faire ce travail ».
