120 millions d’euros sur 12 ans pour le marché public global de territoire intelligent lancé il y a un an tout pile par Angers Loire Métropole et la ville d’Angers. Ce mercredi 13 novembre, son président et maire (LR) Christophe Béchu a annoncé que c’est le consortium du mastodonte énergétique hexagonal Engie (160 000 salariés, 60,6 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2018), associé aux groupes Suez, La Poste et le groupe VYV qui a remporté ce marché d’une taille et d’une durée inédites en France.
« Pour pouvoir économiser sur les ressources, il faut faire un investissement lourd quasiment tout de suite. […] justifiait Jean-Marc Verchère, adjoint à la politique de proximité dans une interview à Smart City Mag au printemps. On le fait sur 12 ans aussi parce qu’on ne veut pas qu’un entrepreneur ou un énergéticien vienne faire un coup. C’est un domaine ou la technologie évolue et on a besoin d’être accompagné longuement sur la maintenance et l’innovation. » En voici, parmi toute une série, des applications concrètes. Le passage aux lampes LED avec allumage à la demande des 45 000 points lumineux sur l’agglomération, la connexion de cet éclairage public à des capteurs reliés aux panneaux d’information qui mesurent le flux de la circulation ou encore l’alimentation par ce biais de capteurs de qualité de l’air ou une sono dans un centre-bourg.
Le cahier des charges fixé par les collectivités angevines comprenait trois objectifs principaux : « accélérer la transition écologique du territoire », « améliorer les services publics pour les habitants » et optimiser la gestion du service public et ses coûts de fonctionnement. L’élu Jean-Marc Verchère le reconnaissait lui-même, ils n’ont pas tout monté ex-nihilo : « On s’est beaucoup inspiré de ce qu’a fait la ville de Dijon, mais sans tout reprendre à notre actif. On a aussi pioché des idées chez des villes en pointe dans un sous-domaine : Nantes, Lyon ou Rennes. » Angers, qui brigue le titre officieux de "territoire le plus intelligent de France", souhaite désormais essaimer à son tour : « cette vision […] a pour vocation de servir de modèle replicable [sic] à l’ensemble des grandes métropoles françaises qui souhaiteraient mettre en place un projet de transformation du même type », conclut le communiqué d’annonce du choix d’Engie.
