Du bâtiment à basse consommation (BBC) à la réglementation environnementale 2020 (RE 2020)... Neuf normes ou certifications se sont empilées au fil des années depuis 2007 dans l’immobilier neuf. Jusqu’à encadrer aujourd’hui la construction des bâtiments à énergie positive (Bepos) : on en compte près de 2 300 projets réalisés ou non en France à date. Le Bepos, un Graal dans tout aménagement sous l’égide de la smart city, qui n’a cependant pas encore de définition réglementaire complète… Côté rénovation énergétique, le plan gouvernemental dédié, annoncé il y a dix-huit mois, comprend notamment un objectif de 500 000 logements, individuels ou collectifs, rénovés par an. Une massification qui interroge tout un secteur : comment maintenir "en même temps" le confort d’usage, la valeur architecturale et le coût global d’un projet immobilier ?

« Malgré les objectifs ambitieux des gouvernements successifs et les efforts consentis par les acteurs de la filière, les résultats ne sont pas au rendez-vous, pondère dans une tribune récente Denis Dessus, président de l’Ordre des architectes. Or la rénovation est un enjeu de société évident, doublé d’un formidable potentiel d’emplois utiles, capable de dynamiser le tissu des artisans et PME et les économies locales. » Le chiffre de 900 000 emplois créés d’ici 2050 est par exemple avancé par l’Ademe. Élus, urbanistes, architectes et énergéticiens, qui en débattront aux Assises européennes de la transition énergétique à Bordeaux, semblent condamner à trouver des solutions ensemble, au vu des évolutions réglementaire et... écologique. On estime que le secteur du bâtiment représente près de 45 % de la consommation d’énergie finale et 27 % des émissions de gaz à effet de serre.