[Salon des RIVE] Le mix énergétique au cœur des véhicules écologiques

Les 7 et 8 juillet derniers, la 12ème édition des RIVE (Rencontres Internationales des Véhicules Ecologiques) a réuni 700 décideurs publics et privés au Pôle Mécanique d’Alès-Cévennes. Une dizaine de parlementaires avaient également fait le déplacement, ainsi que les cinq grands énergéticiens français. Un intérêt qui confirme, s’il en était besoin, que la mobilité fait partie des enjeux prioritaires des territoires dans le cadre de leurs programmes de transition énergétique. Au-delà des différentes technologies utilisées pour imaginer et concevoir des véhicules plus écologiques, c’est surtout la notion de mixité des énergies qui a été au centre des débats lors les conférences. Le long des stands, une quarantaine de véhicules étaient exposés. Vous en trouverez une sélection ci-dessous.

Les événements climatiques qui surviennent de plus en plus fréquemment rendent encore plus évidente l'urgence de réduire les émissions de CO2. Dans ce cadre, la gestion de la mobilité constitue un enjeu central. C’est justement pour débattre des stratégies qui peuvent être déployées que les représentants des grands énergéticiens hexagonaux ont participé aux conférences. Les échanges ont essentiellement porté sur le mix énergétique (électricité, hydrogène, BioGNV, Bioéthanol…), les ZFE (Zones à Faibles Émissions) et le retrofit. « Pour réduire le CO2 et les particules, nous nous dirigeons vers un bouquet énergétique », assure Marie-Ange Debon, présidente de Keolis.

Du 16 juin au 7 juillet, 14 bus à hydrogène ont roulé dans les rues de l’agglomération d’Alès, dans le cadre d’une expérimentation. « Le bus à hydrogène est en train de se développer en France, avec un projet de 1000 bus », explique Julien Chauvet, directeur H2 France chez Engie, « par ailleurs, deux lignes de BHNS à hydrogène sont en service dans l’Hexagone, à Pau et à Lens ». Selon nos informations, d'autres bus à hydrogène sont prévus du côté de l’aéroport de Toulouse-Blagnac.

Dans une région où l’activité viticole est très présente, quoi de plus naturel que d’utiliser les résidus de cette filière pour fabriquer du bioéthanol ! Ce camion exposé lors des RIVE est annoncé avec une réduction de 90% des émissions de CO2.

Dans la famille des biocarburants, on trouve également le Biogazole (ou Biodiesel) comme celui utilisé pour faire avancer ce camion (qui affiche une réduction de 60 % des émissions de CO2 par rapport à un moteur Diesel traditionnel). Le biogazole est le plus souvent issu du pressage de graines de Colza.

Les kits de motorisation BioGNV constituent une autre solution pour « verdir » une flotte de véhicules. Ici la conversion du Diesel vers le BioGNV permet une réduction de 30% des émissions de CO2, de 60% des émissions de NOX et de 90% des particules fines.

Le retrofit était également très visible sur le salon, comme sur ce moteur de 2CV transformé qui permet au véhicule iconique de Citroën de fonctionner à l’électricité ! Une Méhari rétrofitée et équipée d’un panneau solaire sur le toit était aussi exposée.

Conçu par la start-up biarrote Pragma industries, ce vélo à hydrogène intègre une pile à combustible. Selon Engie, les collectivités territoriales se montrent très intéressées car ce type de matériel car il permet de communiquer sur la technologie des véhicules à hydrogène. Pour l’heure, environ 200 exemplaires ont été fabriqués.

Assez éloigné des besoins de mobilité, ce pédalo-catamaran électrique constitue toutefois une autre facette des possibilités offertes par la propulsion électrique. Ce modèle est proposé par Ceclo pour des balades en lac, rivières au bord de mer. Avec une autonomie de 3 à 6 h, il permet de naviguer en silence et sans effort en utilisant soit le pédalage à assistance électrique, soit l’accélérateur électrique.